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ya [f^7^] mémoires pour servir
principalement Ie Roy, qui Tappelloit sa grande tante, son tout, sa mieux aimée, quil ne bougea jamais d'auprès d'elle à l'entretenir, avec tant d'honneur et de reverence que chacun en étoit étonné. Le soir en se retirant, il dit à la Reyne sa mere en riant : « Et puis, « madame, que vous en semble ? joué-je pas bien mon cc rollet?—Ouy, luy repondit-elle, fort bien ; mais ce n'est cc rien qui ne continue. — Laissez-moy faire seulement, « ditie Roy, et vous verrez que jeles mettrai au filet. » En même tems le Roy envoya par tout son royaume des lettres de confirmation de son edit de paix, et ac-cordoit aux huguenots plus qu'ils ne luy demandoient, seulement pour les aprivoiser; car en derriere il disoit, se riant, qu'il faisoit comme son fauconnier, qui veil-loit ses oiseaux.
m aposteme assez gros : mal qu'ils jugèrent tous avoir été ( quant aux « hommes ) la cause de sa mort. On ne leur commanda point d*ou-« vrir le cerveau , où le grand mal étoit ; au moyen de quoi iLs ne « parent donner avis que sar ce qui leur apparoissoit. »
Pierre Mathieu, dans son Histoire de France, tora. i, liv. 6, s'exprime ainsi : « La reine de Navarre, dit-il, vint à Paris pour donner « ordre à l'appareil des nôces de son fils ; mais, elle y devint malade m au commencement du mois de juin, et mourut le neuvième jour de « sa maladie ( le 9 juin, entre huit et neuf heures du matin ). Le Roy 9 témoigna beaucoup de douleur de cette mort; il en porta le deuil, m et commanda que le corps fut ouvert, pour sçavoir la cause de sa «mort. On trouva que, de longue main, les poulinons etoient ulce-« res ; que le travail et les grandes chaleurs avoient allumé une fièvre « continue; mais plusieurs ont crû que le mal étoit au cerveau, et « qu'elle avoit été empoisonnée en une paire de gants parfumés. »
De Thou ( liv. 5i) laisse la chose en doute ; mais Claude Regin, évéque d'Oleron, dans son Journal manuscrit, loin d'en parler, ne donne méme aucun lieu de former le moindre soupçon, ll dit seulement que cette Reine mourut le 9 de juin 167*, d'une pleurésie qu'elle avoit gagnée le 3 du méme mois, pendant les préparatifs des aoms de son fils Henri avec Marguerite de Valois*
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